Presque 13 mois après avoir atteri à Osaka, me revoici dans cette superbe ville. Et j’écris ce bilan depuis Hotel Toyo avant de décoller pour d’autres pays. La boucle est bouclée comme on dit !
Ce PVT était mon premier voyage au Japon et j’y étais venu avec plein de projets en tête. Le tout avec l’envie d’en profiter au maximum. Et vu que j’ai plein de choses à écrire, je vais classer ce bilan par thème afin de le rendre plus lisible. Si vous souhaitez une lecture plus chronologique de ce PVT, vous pouvez (re)lire les séries (accessibles en haut) ; chacune étant consacrée à une période de mon voyage.
Des voyages
Je voulais profiter de cette année pour voir le maximum du Japon,. Avec 5 voyages et 40/47 préfectures visitées, cet objectif est largement atteint ! Comme me l’on souvent dit des Japonais, j’ai plus vu du Japon qu’eux-mêmes ^^
Ces voyages auront été l’ocasion de nombreuses expériences. Voyager seul, sac sur le dos avec un japonais rudimentaire en allant parfois dans des lieux reculés, loger chez des non japonais ou un japonais parlant peu anglais, faire du stop, servir de guide à des amis français.
Et cela aura été l’occassion de prendre de nombreuses photos, aidé par des paysages et des lieux magnifiques comme l’ouest du Japon, les Alpes Japonaises durant l’hiver, le printemps ou un été à Tokyo.
Des lieux de résidences
Troix villes de résidences, quatre adresses, ma carte de résident a fini le PVT pleine !
J’ai commencé avec Osaka, ma première ville au Japon. Surtout choisie grâce aux blogs de Mat et de Manu. Et je ne regrette absolument pas ce choix ! La French team de Toyo m’a permis de démarrer à fond ce PVT dès le premier jour. Administratif, Japonais, boulot, sorties, quotidien, plein de bons plans fournis par tout le monde. Et je ne compte pas les journées et soirées passées dans cette superbe ville.
La suite fut Shiga Kogen (préfecture de Nagano), en station de ski ; lieu que je n’ai pas choisi. Isolé, au milieu des montagnes couvertes de poudreuse, j’ai trouvé ce que je rechercherai pour l’hiver. De la neige pour y pratiquer du ski et du snowboard, une immersion quasi-complète avec des japonais et de l’argent pour financer une partie de mon PVT. Sans aucun doute la période la plus unique de ce PVT !
Et ma dernière étape fut Tokyo, choix motivé par la pratique de l’Aikido. Après une galère de logement, je me suis posé dans deux guest house successives. La première dans le quartier de Nakano, et la suivante, plus proche de mon dojo, dans le quartier de Waseda. Entre la pratique de l’Aikido et les petits boulots, je n’aurai pas consacré beaucoup de temps au tourisme dans le Kanto. Ces deux mois m’auront fait revoir mon jugement (plutôt négatif au début) sur cette mégalopole. Notamment sur ses quartiers périphériques comme Yokohama ou Saitama qui donnent envie de s’y installer plus longuement.
Ces résidences m’auront permis de vivre le quotidien des Japonais. Prendre les transports aux heures de pointe, finir un shift à 1h du matin et rentrer à vélo ou en scooter, faire ses courses et cuisiner, utiliser le Japonais au quotidien, renseigner des touristes étrangers, voir même des Japonais !
Du travail
A l’origine, je travaille dans l’informatique. Mais je n’ai pas souhaité effectuer ce travail pour deux raisons principales. La première est que je souhaitais profiter de ce PVT pour tenter de nouvelles expériences. La deuxième est que l’on ne peut pas travailler juste 2-3 mois dans un métier lié à l’informatique, alors que je voulais séjourner dans plusieurs villes durant cette année.
Je me suis donc rabattu sur les petits boulots, l’essentiel à temps partiel afin de garder du temps pour d’autres activités. Tous les emplois que j’ai occupés au Japon sont résumés dans cet article.
Clairement, ma meilleure expérience sur ce point fut mon travail d’un peu plus de 3 mois en station de ski. Travail qui m’a fournit l’opportunité de travailler et de vivre avec des Japonais au quotidien. A part mon collocataire canadien et les clients étrangers, les interactions avec les occidentaux furent rares durant cette période.
J’ai aussi beaucoup apprécié mon travail chez LeafCup qui m’a permis d’échanger de très nombreuses fois avec des Japonais sur plein de sujets.
Des rencontres
De nombreuses rencontres durant mes voyages ou dans les lieux où j’ai résidés. La grande majorité éphémère avec des discussions dans les dortoirs ou dans les transports. Mais également d’autres plus durables comme le staff de l’Hotel Toyo, des PVTistes français d’Osaka, des partenaires de conversation au language exchange, des collègues de ShigaKogen ou des hébergements chez des Japonais.
Bref des personnes avec qui j’ai passé plusieurs semaines, voire mois et que j’ai retrouvées avec plaisir dans d’autres lieux de mon voyage.
Du sport
Faisant régulièrement du sport en France (Aikibudo et escalade essentiellement), je ne pouvais rester inactif durant ce PVT !
En premier, je n’aurai jamais fait autant de vélo en ville de ma vie ! Que ce soit à Osaka ou à Tokyo, j’utilisais mon vélo quasiment tous les jours. Que ce soit pour aller faire les courses, aux échanges linguistiques, au travail ou au sport, mes deux jitensha auront parcouru de nombreux kilomètres sur les trottoirs.
Pour l’escalade, j’ai trouvé une salle assez vite sur Osaka (et même une deuxième), à raison d’une à deux séances par semaine. Et également quelques soirées passées à grimper chez B-Pump dans le quartier d’Aikihabara. Mon seul regret est de ne pas avoir taté du rocher japonais en extérieur…
Avec mon travail en station de ski, la majorité de mes jours de congés (voire matinée de repos) était passée sur les pistes, en ski ou en snowboard. A Tokyo, ce fut l’Aikido qui a rempli mes journées. Et bien sûr l’ascension du Mont Fuji !
Bref je pense avoir gardé la forme et aucune blessure n’est venue entacher cette année. Ouf !
Du Japonais
La bête noire de cette année :( Je m’étais mis un objectif d’un niveau conversation, mais j’en suis toujours à un niveau de conversation basique.
Bien sûr, tout n’est pas négatif avec des progrès en Japonais durant ce PVT. Travail, quotidien, échanges linguistiques, livres, applications sur smartphone, j’ai varié les moyens d’apprentissage durant cette année. Ce qui fait que mes connaissances sont assez aléatoires. Vu que j’ai travaillé comme serveur, j’ai un bon vocabulaire en nourriture/boisson, et je connais quelques expressions en keigo pour le service. Mais quand j’ouvre un livre d’exercice, j’ai encore des lacunes dans les premiers niveaux…
De l’argent
Dès mon plan de départ, il était prévu que je sois déficitaire sur cette année. Mais en choisissant correctement mes logements, en cuisinant régulièrement, en limitant les sorties et avec un travail saisonnier ayant bien payé, je pense m’en sortir correctement. Pour résumer, j’ai dépensé 1000€ / mois à Osaka et autour de 2000€ pour mon voyage d’un mois en novembre. Je n’ai ensuite plus touché à mon compte français jusqu’à mi-juin. Et j’ai dépensé 800€ / mois à Tokyo (plus d’heures de travail, moins d’excursions). Ce qui fait donc autour de 6000€ pour cette année de PVT chargée en déplacements.
A ceci se rajoutent des dépenses d’habillement ou de matériel, mais je ne les inclus pas dans ce budget PVT.
Le blog
46 articles de tourisme, 15 comptes rendus, près de 1300 photos sur Flickr. Bien actifs les 6 premiers mois, j’ai laissé le blog quelques temps à l’abandon en printemps, trouvant moins de choses nouvelles à raconter. L’écriture a repris ensuite après le voyage dans le nord du pays.
Ecrivant peu en temps normal, ce fut un exercice positif.
Des points négatifs ?
Pas vraiment. Quelques tracaseries par-ci par-là (notamment à Tokyo), mais rien de bien méchant.
En bref
Une superbe année !
Trop courte bien sûr. Avec tout ce qu’il est possible de faire, cela n’a rien d’étonnant !
Elle m’a montré que je pouvais travailler dans des milieux qui m’étaient inconnus, même en maitrisant très basiquement la langue locale. Egalement que je pouvais voyager seul en diversifiant les moyens de transport, en gérant mon budget et en rencontrant de nombreuses personnes.
J’ai clairement envie de retourner au Japon ! Mais je ne veux revenir qu’avec un meilleur niveau de Japonais afin de pouvoir mieux comprendre ce qui m’entoure. Les documents, les Japonais ne parlant pas anglais, toutes ces choses que je n’ai fait qu’effleurer durant cette année. Après mon retour en France, il faudra donc que je continue à travailler mon Japonais !
Et à tous les autres, si vous intéressez un tant soit peu au Japon, je ne peux que vous recommander de tenter l’expérience PVT pour en voir plus qu’un court voyage !