Après avoir passé la nuit à Fukiage onsen, ma rencontre du soir précédent me dépose à l’usine de fromage de Furano (富良野チーズ工房, Furano Cheese Kōbō), dans un land rover bien rustique.
A l’usine, quelques explications en japonais sur la fabrication, mais l’ensemble est loin d’être exhaustif et aucun texte n’est présenté en anglais. La pluie s’étant installée toute la journée, je décide de m’inscrire à un cours de fabrication de fromage, donné en japonais, mais avec une fiche en anglais. J’y fais la rencontre d’un jeune couple australien, en WHV et logeant à la même guest house que moi.
L’atelier consiste à fabriquer du mascarpone. Comme ingrédients, crème fraiche (120g), lait frais non pasteurisé (360ml) et acide lactique (2ml). On fait chauffer le lait avec la crême, puis on ajoute l’acide lactique et on attend 8 minutes hors du feu. Pendant ce temps, un petit atelier est organisé afin de personnaliser les pots qui vont recevoir le fromage. Il ne reste plus qu’à essorer le mélange et c’est prêt ! Cela fera le dessert du soir :)
Suite à ça, je profite de la pizzeria liée à la fromagerie. Je prends une pizza spéciale 3 fromages. Tout est préparé sur place (les fromages sont ceux de la fromagerie) et la pizza est cuite dans un four au bois. La pâte n’est pas aussi fine et craquante qu’une véritable pizza, mais rien à dire sur la qualité et les fromages ont du goût. Côté prix, 1900yen pour un pizza de 28cm.
Après cet épisode culinaire, je marche pendant 45 minutes sous mon parapluie afin de rejoindre Log Yukari Guest House, au pied des pistes de ski. Je suis seul dans mon dortoir, qui ressemble à un refuge perdu dans la forêt (même si d’autres habitations sont présentes aux alentours). Laverie gratuite, cuisine bien équipée, salle de bain à la japonaise à l’extérieur. Le gérant m’offre des ramen et un gâteau aux pommes. Il m’offre également la location du vélo pour le lendemain. Bref la nuit la moins chère de mon voyage (1500yen) et un service au top. Cela valait la marche sous la pluie !
Biei
Le lendemain, le soleil est enfin de retour ! Equipé d’un vélo pliable (et de sa housse, obligatoire pour prendre les trains au Japon), direction Biei (美瑛) et ses collines environnantes. Biei est un modeste village entouré de petites collines. Le secteur au nord-ouest est appelé Patchwork Road et celui au sud est appelé Panorama Road. Le vélo est idéal pour les parcourir et ainsi voir les arbres apparaissant dans divers spots publicitaires ou séries, ce qui a contribué à rendre la région célèbre. Un modèle avec vitesses (ou assistance électrique) n’est pas superflu, car certaines côtes demandent de bien appuyer sur les pédales. Peu de fleurs en ce début juin, ce qui donne surtout des payasages verts. Mais aussi peu de cars ou voiture sur les routes ou au bord des champs.
Je commence par Patchwork Road (パッチワークの路, Patchwork no Michi), bien chargée en points d’intérêts (et plus fréquentée aussi). Le gérant de la guest house m’a passé une carte des lieux, ce qui rend plus facile la balade. Régulièrement sont placées à des intersections des plaques numérotées qui indiquent les attractions aux alentours. J’ai tout simplement suivi les numéros dans l’ordre.
Après avoir fait le tour en environ 2h, je retourne en ville afin de manger chez Daimaru un bon bol de Katsudon. Puis direction Panorama Road, plus vallonnée. Je fais une halte à la gallerie d’art Takushinkan qui expose des photos des environs (certaines prises dans les années 80). Je m’arrête également à Shikisai no Oka, parc à fleurs qui peut se visiter à pied ou en tracteur. Et je termine mon trajet à la gare de Bibaushi.
Les autres photos de cette journée sont visible ici.
Le soir, c’est cuisine avec viande, champignon et udon, le tout revenu dans une sauce soja sucrée. Les quelques locataires étant peu enclins à la conversation, je lis un manga en japonais (avec furigana) tout en cherchant dans mon dictionnaire à chaque page.
Retour vers Tokyo
Afin de rentrer sur Tokyo, plusieurs options s’offraient à moi. La plus simple et directe était de prendre un avion avec Peach Airline. Mais étant en basse saison, j’ai choisi de prendre un ferry et d’y passer la nuit. Je pars donc du port de Tomakomai au sud de Sapporo avec la compagnie Taiheiyo pour Sendai. Le trajet dure 15h (560km) et je prends la classe la moins chère avec couchage sur tatamis et salle de bain commune à la japonaise (7200 yen). Ayant apporté à manger, je ne profite pas du restaurant et profite à la place du coucher de soleil depuis le pont. Après le repas est donné un concert piano+voix. Au répertoire, beaucoup de chansons étrangères reprises en japonais comme Aux Champs-Elysées, Non, je ne regrette rien ou quelques hits américans dont je n’ai pas retenu les titres…
Arrivé à Sendai, j’y fais une escale d’une journée, puis je prends un bus qui me transporte directement à Tokyo.