Située à 1h de train au sud-est de Beppu, Usuki (臼杵) est une ville de 40 000 habitants de la préfecture de l’Oita. J’ai prévu de voir aujourd’hui les Bouddhas d’Usuki (à 5km de la gare) et je dois ensuite prendre un ferry pour le Shigoku.
Arrivé à la gare, je vais directement à l’office de tourisme, situé juste à côté. Après renseignements (dans un mélange d’anglais et de japonais), on me confirme que les bus n’ont pas des horaires pratiques pour aller au site. Mais bonne nouvelle, l’office de tourisme prête des vélos gratuitement. Je rallie ainsi le sanctuaire en 30 minutes.
Les bouddhas d’Usuki (臼杵石仏) ont été sculptés directement dans la roche volcanique (le ou les auteurs restant un mystère). Ce matériau permet un travail facile pour le sculpteur. Mais, malheureusement aussi pour l’érosion et la mousse. Un gros travail de restauration a donc été effectuée afin de les remettre en état : injection de résine, toit en bois pour les protéger des intempéries, attaches dans le rocher. Si on prend de les observer longuement, on peut apercevoir des expressions sur le visage des statues.
Retour à Usuki où je prends le temps de visiter le quartier de Niozu, bien entretenu et conservé. Puis je me ballade dans les ruines du château qui offrent un point de vue en hauteur et qui ont été transformées en terrain de jeu pour enfant et de baseball.
Le reste des photos est disponible ici.
Puis je prends un ferry en direction de Yokohama (2h30 de traversée). Le ferry est assez imposant et transporte des poids lourds et des bus avec ses passagers. Je m’installe sur des tatamis et profite d’un wi-fi gratuit de très bonne qualité. Après avoir avalé un champon à l’arrivée, je prends un train pour Ozu afin d’y passer la nuit avant Uchiko, ma prochaine étape.
Mon auberge à Ozu est la seule que j’ai réservée par téléphone durant tout mon voyage. A mon arrivée, je constate que je suis le seul client de la soirée. En effet, la famille du gérant est venue pour ce week-end prolongé (lundi est fête du travail) et occupe le reste de l’auberge. Je me retrouve donc en chambre individuelle pour le prix du dortoir. Après avoir posé mon sac, la famille m’invite à partager leur repas. C’est un couple habitant Kyoto avec deux enfants de 2 et 5 ans, avec 2 frères du mari (l’un des frère est le gérant de l’auberge). Le mari est thérapeute et sa femme est mère au foyer. Un des frères parle assez bien anglais, ce qui me facilite la tâche pour communiquer avec la famille.
Le repas est composé de riz, algues, patates douces, fromage type mozzarella citronné. Et en dessert, nous partageons un gâteau moelleux et crémeux, parfumé au saké. J’en profite pour pratiquer mon japonais et essayer de comprendre les enfants (vocabulaire plus simple, mais ils font souvent des fautes de prononciation ^^).
Le lendemain, je me réveille en même temps que la famille (avec des enfants en bas âge, le contraire aurait été étonnant ;) ). Je partage également leur petit-déjeuner. Au menu, je retrouve de la soupe miso, du thé vert, des sardines, du pain et une omelette composée des restes de la veille.