Le train pour se rendre à Tsuyama est un train mono-rame diesel circulant sur une voie. Le trajet de 70km me prendra quand même 1h30. Mais cette lenteur est compensée par les paysages de collines et de forêts du Chugoku rougies par les couleurs d’automne.
Arrivé à Tsuyama, je me dirige vers Kazukan Park afin de visiter le parc et son château (composé de ruines essentiellement). L’ensemble est plus modeste qu’à Himeji-jo, mais l’avantage est qu’on seul à le visiter :) Les arbres sont colorés, même si un certain nombre sont déjà dégarnis. Le bâtiment en haut est récent et permet de voir, avec le plaisir d’être seul et de marcher sur des tatamis, quelques pièces d’époque. Les ruines sont en excellent état et sont propices à flâner au milieu des arbres.
La ville, du moins entre la gare et le parc (environ 10 minutes à pied), n’offre rien de spécial. Bien que nous soyons un samedi après-midi, la galerie marchande était même déserte. Néanmoins un événement a lieu à Matsuyama ce week-end, peut être la raison… . L’ensemble des photos est visible ici.
Je reprends ensuite le train pour me rendre à Matsuzaki (préfecture de Tottori) où j’y passerai la nuit. Le train pour y aller est toujours mono voie et bien lent. Mais il permet de profiter du paysage. Il n’y a pas de clôtures entre la voie et les habitations ; on est plus proche d’un tramway de campagne en fait. A plusieurs gares, les habitants organisent un genre de buffet. L’équipe de l’auberge m’expliquera plus tard que chacun apporte quelque chose et tout le village mange ensemble. Les enfants étaient surpris de voir un occidental dans le train. D’ailleurs je n’en ai croisé qu’une fois sur ce trajet : 2 adolescents avec leurs vélos dans des houses à Chizu.
Comme il faisait déjà nuit à mon arrivée, je n’ai pu voir la côte. L’auberge Tami, à 5 minutes de la gare, est collée à un café. L’équipe japonaise parle un peu anglais. Mais (surprise !) une fille logeant au mois à étudier le français, dont un an en Normandie. Nous avons ainsi pu échanger en français un long moment. J’ai également discuté (surtout à travers des photos et des vidéos) avec un jeune grimpeur de la région (essentiellement du bloc). J’ai profité du café en y mangeant un riz au curry. La cuisine, spacieuse et bien équipée, invite à rester à l’auberge un bon moment. Je retiens l’adresse pour le printemps en tout cas :)