Ma visite d’Himeji (préfecture d’Hyogo) s’est concentrée sur son château 姫Hime 路Ji 城Jö. Ce château n’a jamais été détruit, que ce soit durant les guerres, tremblements de terre ou par des feux. Et coup de chance, il a ré-ouvert récemment (mars 2015) suite à sa restauration (une fois tous les 50 ans environ).
Ce qui marque, est sa blancheur étincelante (surtout sous un soleil sans nuages) visible dès la gare JR ; une publicité pour lessive n’aurait fait mieux … En passant à l’office de tourisme, une dame d’une soixante d’année m’aborde en anglais et avec un accent de bonne qualité. C’est une guide gratuite qui me propose de visiter le château avec elle. Après avoir posé mon sac dans un casier, nous faisons à pied les 5 minutes nous séparant de l’entrée du château.
Pas mal de monde est présent, mais cela circule assez bien (d’après ma guide, le pic d’affluence est en général entre 11h et 14h). L’entrée du château ressemble à un labyrinthe, afin de ralentir et d’exposer l’ennemi au maximum. A un moment, alors que l’on monte depuis le début, le chemin descend légèrement. Ceci est voulu afin de perturber l’ennemi en lui faisant croire que c’est le mauvais chemin. Les fondations sont en pierres sèches (les précipitations trop fréquentes au Japon empêche l’utilisation de mortier). La hauteur de certaines parties est conséquente et chaque pierre trouve idéalement sa place. On retrouve à certains moments des pierres venues de tombeau où deux explications sont données. La première est de protéger le château. La deuxième est que les bâtisseurs ont pris ce qu’ils avaient sous la main.
Comme souvent au Japon, on nous demande d’ôter nos chaussures à l’entrée de la tour principale. Les escaliers sont très raides, et en chaussettes une glissade est vite arrivée… Peu de lumière filtre dans le château, seul le dernier étage est lumineux avec un autel bouddhiste en son centre. La restauration est d’excellente qualité, les bois et les murs sont magnifiques. Même si beaucoup d’explications sont en anglais, la présence de la guide rend la visite plus attractive (surtout avec un anglais impeccable). Après être sortis de la tour principale, nous nous séparons et je continue la visite tout seul.
A côté de la tour principale se trouve le palais de la princesse. Il est moins intéressant côté architecture, mais les explications nombreuses en anglais permettent de mieux comprendre le château et l’histoire de ses occupants. L’ensemble des photos est visible ici.
Je poursuis ensuite ma route vers Okayama afin d’y passer la nuit. Je loge à la guest house Torii-Kuguru, de petite taille (2 dortoirs) avec une équipe bien sympathique. Elle est située juste à côté de la galerie marchande, ce qui facilite la recherche de restaurant (attention par contre, car la majorité ferme vers 19-20h). Je suis le seul étranger ce soir-là, j’en profite donc pour sortir quelques phrases en japonais et essayer de comprendre, non sans difficultés, mes interlocuteurs.